Écoles surprenantes: 10 lieux où l’éducation rime avec originalité

Des salles de classe, des pupitres, des tableaux noirs, des professeurs et des élèves. On pourrait penser que toutes les écoles se ressemblent depuis que les institutions scolaires ont été popularisées par ce « sacré Charlemagne » en 789. Pourtant, voici 10 écoles qui, soit par leur curriculum ou leur emplacement, sortent vraiment de l’ordinaire.

L’école sur roues

Alors que plusieurs étudiants d’ici montent à bord d’autobus jaunes pour se rendre à l’école, la Fondation pour l’éducation et le développement des citoyens a adopté une méthode assez inusitée à Karachi afin d’augmenter le niveau de littératie dans le pays. En effet, depuis 1993, ils utilisent des autobus modifiés pour dispenser des cours. Ces établissements scolaires mobiles ramassent les enfants de cinq à quatorze ans dans les quartiers pauvres de la ville portuaire, et offrent quatre sessions de deux heures d’enseignement par jour, desservant quotidiennement 160 jeunes qui n’auraient pas les moyens d’obtenir une éducation autrement.

La polyvalente Harvey Milk

Les élèves LGBTQ+ sont souvent victimes d’intimidation et se retrouvent ostracisés par leurs pairs dans les écoles traditionnelles. Voilà la raison d’être de la polyvalente Harvey Milk à New York, qui n’est pas seulement nommée en l’honneur du premier politicien ouvertement gay des États-Unis, mais offre aussi aux étudiants de toutes les orientations sexuelles et de tous les genres un environnement d’apprentissage sain, où la différence est célébrée plutôt que d’être une source de jugements ou de menaces. Histoire de ne pas faire de discrimination, les hétérosexuels aussi sont bienvenus dans cet établissement qui, depuis 1985, a vu passer des milliers de jeunes entre ses portes.

L’école des elfes

Située à Reykjavik, l’Álfaskólinn (un terme islandais signifiant littéralement « école des elfes » en français) est un établissement scolaire très spécialisé, qui familiarise les étudiants à ces créatures anthropomorphes de la mythologie nordique dotées d’oreilles pointues. On y enseigne les mœurs des elfes, leur habitat naturel, leurs relations avec les humains, ainsi que les contes et légendes les mettant en vedette, et ça semble fonctionner puisque, depuis sa fondation en 1990, plus de 9000 personnes s’y sont inscrits. Comme les élèves proviennent d’un peu partout à travers le globe, les cours se donnent principalement en anglais.

L’école primaire Abo

Enfouie profondément sous la terre et protégée par trois portes en acier massif, l’école primaire Abo au Nouveau-Mexique a été construite en 1962, alors que la guerre froide entre les États-Unis et l’Union Soviétique battait son plein. En cas d’attaque nucléaire ou de catastrophe naturelle, l’endroit peut aussi servir de bunker. En plus des éléments que l’on retrouve dans un établissement scolaire traditionnel, comme des classes et un gymnase, on retrouve aussi une salle de décontamination ainsi que des entrepôts pour stocker de la nourriture. La fin du monde n’est donc plus une excuse valable pour sécher ses cours!

L’école du futur de Philadelphie

Aujourd’hui, la plupart des établissements scolaires intègrent la technologie au sein de leurs murs, mais quand elle a ouvert ses portes en 2006, l’école du futur de Philadelphie était une véritable pionnière. Dans cette institution d’enseignement, il n’y a ni livres ni crayons. Les traditionnels tableaux noirs ont été remplacés par des tableaux intelligents, et les casiers se déverrouillent à l’aide d’une carte magnétique. Les élèves apprennent les mathématiques et les sciences sur des ordinateurs ou des tablettes par le biais d’applications Microsoft comme OneNote, et le taux de réussite dans ces matières est supérieur à la moyenne nationale.

Les bateaux-écoles

La principale cause de décrochage scolaire au Bangladesh est la mousson, qui détruit les routes et inonde la majorité des écoles entre juin et octobre. En 1998, l’architecte Mohammed Rezwan a eu l’idée de créer un bateau-école pouvant aller chercher les enfants devant leur porte et les reconduire chez eux après les cours. Signe du grand succès de cette initiative, ce sont aujourd’hui vingt écoles flottantes qui sillonnent le fleuve Gumani du samedi au jeudi. En plus d’apprendre à lire et à compter, les enfants sont conscientisés au respect de l’environnement et de la biodiversité dans leur collectivité, et à l’impact de l’agriculture sur la pollution fluviale. 

L’école du Père Noël

Fondée en 1937 par Charles H. Howard, un acteur américain qui avait l’habitude d’incarner le Père Noël dans les grands magasins comme Macy’s durant le Temps de Fêtes et qui n’appréciait pas de voir certains de ses collègues dans des costumes délabrés, arborant des barbes sales ou ne connaissant absolument rien sur les rennes ou le Pôle Nord, l’école du Père Noël située dans la ville de Midland au Michigan est la plus vieille institution du genre. On y apprend aux élèves tous les trucs pour faire un bon Père Noël, de l’habillement au rire, afin de préserver la tradition et l’histoire entourant ce jovial personnage.

L’école de sorcières

Bon, ce n’est peut-être pas Hogwarts, l’école que tous les jeunes ayant lu Harry Potter voudraient fréquenter, mais à Salem, dans la ville du Massachussetts tristement connue pour avoir exécuté plus de 200 sorcières en 1692, se trouve une école qui enseigne la magie à tous ceux et celles s’y inscrivant. Inculquant les principes du druidisme et de l’herboristerie, une initiation au maniement de la baguette ou l’art de lancer des sorts, plus de 240 000 étudiants ont obtenu leur diplôme depuis que cette institution permet à tous les jeunes de la planète de suivre son curriculum grâce à ses cours en ligne.

Le collège des services funéraires Gupton-Jones

Quand elle fût fondée en 1920 par L.A. Gupton, cette école n’enseignait que l’art de l’embaumement, mais avec les années, le Collège des services funéraires Gupton-Jones a élargi son curriculum pour inclure toutes les facettes du métier d’entrepreneur en pompes funèbres, qu’il s’agisse de santé publique, de gestion des affaires, de sciences sociales, de l’éthique, ou même des différentes lois entourant le décès de personnes et leur succession. Grâce à sa formation accélérée, il est possible d’obtenir une licence afin de mettre sur pied son propre salon funéraire en l’espace de 18 mois à peine.

L’école Trabajo Ya!

La prostitution est légale en Espagne, et quelques 400 000 hommes et femmes œuvrent dans ce domaine. Pour la modique somme de €100 (147 dollars canadiens), l’école Trabajo Ya! Enseigne les ficelles du plus vieux métier du monde. Donnant des cours sur l’histoire de la prostitution, une introduction aux jouets sexuels et aux positions du Kama Sutra, ainsi que les tactiques de marchandage avec les clients, ses diplômés sont fins prêts à devenir des travailleurs et travailleuses du sexe. Les sessions durent une seule semaine, et en plus des cours théoriques, ils comportent également une portion pratique. On se demande bien à quoi ça ressemble…