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6 expressions québécoises et leurs origines méconnues

Ancrées dans notre mémoire collective, les expressions définissent notre manière de parler. Leur sens est bien connu, mais qu’en est-il de leurs origines ?

1) « Swing la bacaisse dans le fond de la boîte à bois »

La bacaisse, ou baquaisse selon la bonne orthographe, est un bout de tissu servant à transporter des bûches. Ce terme serait originaire du milieu forestier. Après une journée de travail, les bûcherons devaient swinger (lancer) la bacaisse dans le fond de la boîte à bois pour se libérer les mains. C’est donc en se libérant les mains de leurs outils que les bûcherons pouvaient alors faire la fête.

2) « Avoir une poignée dans le dos »

Bien connue des Québécois, son origine est plus simple que l’on pourrait penser. Cette expression veut tout simplement impliquer de se faire prendre pour une valise, de là vient la poignée.

3) « Être fou comme un balai »

Cette expression sort tout droit du 19e siècle. La confection de ces outils ménagers se faisait à la main par des ouvrières et le talent de ces dernières était un atout important. Lorsque le cordage n’était pas bien fait, la direction que prenait le balai était imprévisible. Le balai n’en faisait qu’à sa tête, tel un fou.

4) « Avoir des croûtes à manger »

Phrase courante pour les parents d’enfants en bas âge, cette expression sort de la période difficile qu’était la Nouvelle-France. En cette époque, la nourriture n’était pas abondante et donc manger ses croûtes était nécessaire pour avoir ses calories quotidiennes. Aujourd’hui, se faire dire de manger ses croûtes signifie qu’il nous en reste beaucoup à apprendre.

5) « Partir sur une brosse »

Cette expression sortie tout droit du Moyen-âge à quelqu’un peu dévié de son intention originale. Descendant du terme Broce qui est un bout de bois, partir sur la brosse voulait signifier aller à la chasse. La nature a désormais été troquée pour les bars et les armes pour des pintes, mais l’aventure demeure.

6) « Chaud Tight »

Un petit plongeon dans l’univers jeunesse des expressions québécoises, cet adjectif est nouveau venu dans le monde coloré de l’idiome. Décrivant quelque chose de beau, d’attrayant ou même de magnifique, chaud tight est très peu connu du grand public à cause de son absence de résultats sur Google. C’est d’ailleurs pour cela qu’aucune origine n’est présente pour cette expression.



Un petit top 6 à la sauce de chez nous de quelques expressions bien connues avec des origines méconnues...
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Thomas Chabot

Je suis passionné de politique... et de cinéma... et de télévision... et de musique... et d'actualité... et de sujets techno et geek... et d'histoire... En fait je pense que je peux dire que je suis assez polyvalent. J'ai soif d'apprendre et du même coup, de vous faire apprendre.

17 réflexions au sujet de “6 expressions québécoises et leurs origines méconnues”

  1. Je cherche d’ou vient l’expression, au fur et a mesure. Mon idee a moi elle viens de la traite des fourrure qui etait payer a la qualiter de la fourrure et a sa mesure, mais je trouve rien a ce sujet.

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    • Au même rythme que, en même temps et proportionnellement, petit à petit, à mesure que le temps passe.
      L’expression « au fur » date du XVIe siècle, et avait la même signification que « dans la même proportion que ». Elle est restée dans la langue courante, mais son sens s’est perdu au fil du temps. Pour se faire comprendre, les personnes la citant ont donc créé un pléonasme.
      Pas de fourrure à l’horizon donc pour cette locution française.

  2. Fur est une modification de fuer (v. 1130) ou de feur (v. 1268) provenant du latin classique (celui écrit et non du latin vulgaire, celui qui était parlé) ‘forum’ signifiant marché ou opération faite au marché; et du latin médiéval pour prix du marché. L’expresssion au feur que (signifiant à mesure que) apparaît début 14e s.; plus tard, dans la seconde moitié du 14e s. apparaît l’expression au fur (signifiant à proportion) passant de au fuer à au fur (v. 1561). Pour signifier ‘en même temps et proportionnellement ou successivement’, on trouve du 17e s. au 19e s. ‘à fur et à mesure’ et ‘à fur et mesure’. Aujourd’hui, on n’emploie que l’expression au fur et à mesure. C’est une locution dite pléonastique puisque mesure reprend le sens de fur. (Source : Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert)

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  3. Dans le précédent article , la semaine dernière pour la cuisine, vous évoquiez la cuisson des filets de « perchaude » aujourd’hui encore dans notre patois du marais poitevin , on peut encore entendre au retour de la pêche « chéto qu’ta fouais?/ réponse: do perchades (région niortaise =qu’as tu pris? des petites perches !)….chez nous le patois est toujours vivant!!

    amicalement(= en quebecois :amicalmin?

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  4. Dans mon coin de pays, quelque part au Bas-Saint-Laurent, on dit plutôt « chaudaille », qui indique un enivrement pas trop avancé, mais en bonne voie de le devenir! 😉

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  5. Aurais-tu des sources étymologiques précises pour ces expressions, notamment « être fou comme un balai »? Ça serait pour une projet scolaire. Merci!

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  6. Bonjour,

    Dans le but de reconnaître nos connaissances, il serait intéressant de présenter ces expressions avec un choix de réponse, question d’y mettre du sien.

    Bonne journée!

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  7. L’étymologie m’a toujours fasciné et j’ai toujours plaisir à partager avec mes proches un genre de « quiz » se transformant en un jeu qui instruit en amusant et les étonnements et les « ha ben… » Je n’insiste pas pour faire le prof. de la classe! Mais dans le fond ils aiment bien et quand j’en ai l’occasion je récidive et l’écoute est toujours amusante! Alors svp continuer à m’alimenter et merci.😉

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  8. Bonjour,
    J’habite en France, mais j’avoue que vos expressions sont originales et intéressantes.
    Existe-t-il un livre récent, que l’on peut acheter en France, avec uniquement ce types d’expressions.
    Si ce n’est pas le cas, en tout cas ça serait agréable toutes les semaines, d’en recevoir le dimanche, 3 ou 4 par mail dans le blogue du Québec.
    J’adore, c’est super, merci.

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