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7 mythes tenaces sur le Far West

🤠 Les 7 mythes sur le Far West qui vous feront tomber de votre cheval ! 🐎

L’époque des cowboys a duré plus d’un siècle

Cowboys conduisant un troupeau à travers les pâturages

L’abondance de films de cowboys donne l’impression que l’époque du Far-West représente une période longue et chaotique de l’histoire des États-Unis. La réalité est toute autre ! Le métier de cowboys est lié à la transhumance qui consiste à faire migrer le bétail au gré des saisons, pour qu’ils puisse se nourrir gratuitement dans les vastes pâturages publics. Le cowboy est l’employé qui doit conduire et contenir le troupeau. Il travaille généralement avec plusieurs collègues pour un éleveur.

Or, la période où cette pratique avait cours, se situe entre 1865 et 1890.  Après cette date, la plupart des pâturages publics ont été privatisés et divisés entre les éleveurs qui les ont clôturés de fils barbelés. Une fois contenu dans les ranchs, le bétail n’avait plus besoin d’être dirigé par les vachers (cowboys). Les troupeaux, jadis nomades, étaient devenus sédentaires.

Le métier de cowboy est exclusivement américain

Les vaqueros ont inspiré les cowboys américains

Contrairement à ce que l’on peut penser, le métier de cowboy, n’est pas une exclusivité ni même une invention américaine. Conduire du bétail à travers des pâturages, l’humain le fait depuis des millénaires. Le cowboy n’est ni plus ni moins qu’un berger spécialisé dans l’élevage bovin.

D’un pays à l’autre, on pratique ce métier sous des appellations différentes. Par exemple, dans l’Outback australien, on nomme le cowboy stockman, cattleman, ou encore jackaroo. En Amérique du Sud ce sont les « gaucho » qui conduisent les troupeaux.

Les prédécesseurs les plus directs des cowboys américains sont les vaqueros mexicains. Leur lazo est devenu le lasso, leurs chaparejos furent rebaptisés chaps et leur sombrero donna naissance au mythique chapeau de cowboy au rebords élargis.

Les cowboys étaient la quintessence de l’homme viril

Cet acteur incarne l’image du cowboy rustre d’âge mûr véhiculée par Hollywood

Lorsque l’on s’installe devant un bon vieux western spaghetti, un vieux classique de Sergio Leone par exemple, on sait à quoi s’attendre. Des cowboys dans la quarantaine au physique imposant, au visage si plissé et brûlé par le soleil qu’ils ressemblent à des raisins secs avec des yeux, avec un cigare qui émerge d’une barbe d’une semaine. Ils parlent peu, boivent abondamment, fréquentent les prostituées et surtout ils règlent leurs conflits à grands coups de poings ou par des duels au coucher du soleil.

Cette image de l’homme mûr, brutal et à l’allure expérimentée ne peut pas être plus éloignée de la réalité.

La majorité des cowboys étaient des jeunes adolescents de 12 à 13 ans qui avaient besoin d’argent pour contribuer au revenu familial ou qui voulaient s’émanciper et devenir des hommes. Le plus souvent, ils avaient grandi dans une ferme, ce qui leur conférait une certaine expérience du bétail.

Ces adolescents sont d’authentiques cowboys

L’image du cowboy usé par la vie qui fume son cigare en buvant du whisky n’est qu’une fabrication de la culture américaine des années 50.

L’acteur légendaire John Wayne

Les cowboys ressemblaient davantage à Justin Bieber en début de carrière qu’à John Wayne au sommet de la sienne !

Les « Indiens » étaient hostiles

Le champs de bataille de Wounded Knee

Selon la littérature et le cinéma, les Premières Nations attaquaient les trains, les diligences, les villes, ainsi que les voyageurs et les cowboys qui traversaient leur territoire.

On les voit même dans Lucky Luke attaquer des villes et des convois sans raison, se battre contre des cowboys et toujours prendre la fuite devant la cavalerie de l’armée américaine.

Dans les faits, il y a eu beaucoup de conflits entre les Amérindiens et le gouvernement, notamment quand ce dernier ne respectait pas les ententes qu’ils négociaient avec les Premières Nations.

Cela dit, ces conflits ne concernaient pas la population civile. Conséquemment, les « Indiens » comme on les appelle dans les films, ne s’attaquaient que très rarement aux diligences, aux trains ou aux civils. Ils se battaient principalement contre l’armée. Contrairement à ce qu’on l’on voit dans la bande dessinée de Morris, Ils ne fuyaient pas devant l’armée et ne perdaient pas systématiquement les batailles.

Parmi les batailles les plus célèbres de cette époque, il faut évoquer celle de Little Big Horn. Le 25 juin 1876, les Lakotas avec leurs alliés Cheyennes ont eu raison des forces du célèbre général Custer qui perdit la vie au combat. 263 autres soldats tombèrent sous les attaques de l’alliance autochtone victorieuse.

Sitting Bull et Buffalo Bill posent pour une photo à Montréal en 1885

Pour ce qui est des cowboys, ils avaient des relations commerciales pacifiques avec la plupart des tribus qui percevaient des droits de passages aux détenteurs de troupeaux qui paissaient sur leurs terres. Il arrivait fréquemment que des Amérindiens soient engagés comme cowboys pour leurs compétences exceptionnelles de pisteurs et de guides sur le territoire.

Tout le monde était armé et les fusillades étaient monnaie courante

Le mythique Colt 45

Un cowboy ça vient avec un gun à la ceinture. Du moins c’est ce qu’on pense ! En fait, une arme n’étaient pas très utile au cowboy dans les plaines vierges et inhabitées de l’Ouest américain. Outre le fait qu’il n’y avait pas de raison de tirer sur quoi que ce soit, les coups de feu auraient effrayés le bétail qui se serait rué dans tous les sens. Ça va à l’encontre de la tâche que les cowboys sont censés accomplir !

Et pour les villes, les duels, les desperados et les querelles dans les saloons ?

Dans un film, ça prend de l’action. C’est pour cette raison que l’on a imaginé cette société où la violence et les armes sont omniprésentes.

Il y avait même plusieurs villes ou autres communautés où les armes étaient carrément interdites. Notamment au Kansas et au Texas.

Eh oui ! Au Texas ! Ça surprend hein ?

Les policiers étaient évidemment armés

La criminalité était aussi infiniment moindre que dans les films, et ce même dans les villes reconnues comme étant les plus wild de l’Ouest. Entre 1867 et 1890, on recense 55 homicides. De ces 55, 39 ont été perpétré avec des armes à feu dont 16 par la police. Combien de cowboys sont morts sur les 55 victimes ? Un seul. Conclusion : Les cowboys ne se tiraient pas dessus sur la rue principale au coucher du soleil pour résoudre leurs différends.

La plupart de ces villes étaient plus sécuritaires à l’époque des cowboys qu’elles ne le sont aujourd’hui !

Les cowboys étaient les rois de l’Ouest

Certains desperados ou shérifs atteignaient la célébrité comme Billy the Kid que l’on peut voir jouant aux cartes sur cette photo

On imagine les cowboys comme étant les rockstars du Far-West. Dans les films, ces mâles alphas trônent au sommet de la chaîne alimentaire grâce à leur force et leur courage. Ils arpentaient les rues sur le dos de leurs fidèles montures et faisaient la loi dans la société.

En vérité, c’est tout à fait le contraire ! Premièrement, ils n’étaient pas si nombreux dans la population à exercer ce métier. Sur 360 000 pionniers de l’Ouest, on estime à 40 000 au maximum le nombre de cowboys. Sur une population globale du pays de 35 millions d’Américains, c’est un assez faible pourcentage !

D’ailleurs ce travail n’avait rien de glorieux et personne ne les enviaient. Comme stipulé plus haut, les cowboys étaient en majorité des jeunes de 12 à 13 ans qui commençaient dans la vie. Dans l’échelle sociale américaine, la job de cowboy était le premier échelon…

Les cowboys étaient même assez mal vus des autres citoyens. On les voyait au mieux comme des nomades, au pire comme des vagabonds un peu loser.

Le cowboy solitaire et sa fidèle monture

Vous avez peut-être remarqué que l’on voit rarement Lucky Luke conduire des troupeaux de vaches à travers les plaines durant des semaines. Pourquoi ?

Parce que c’est plate !

On préfère suivre les aventures du cowboy solitaire loin de chez lui et de son fidèle Jolly Jumper !

Contrairement à Lucky Luke la vie des vrais cowboys n’avait rien de solitaire. Pour garder des troupeaux de plusieurs centaines, voire de milliers de têtes, ça prenait une équipe d’une douzaine de cowboys et environ quatre chevaux pour chacun d’entre eux.

Malgré la difficulté de leur métier, ils gagnaient à peine assez pour se payer des haricots à manger. La viande étant bien au-dessus de leurs moyens et les animaux qu’ils gardaient appartenaient à leur employeur. Même les chevaux qu’ils montaient étaient la propriété de l’éleveur.

Un vrai cowboy, c’est un pauvre et… un piéton !



Découvrez les 7 mythes sur le Far West qui ont traversé les époques et façonné notre culture populaire.
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François Paquette

Animateur de radio, podcaster et blogueur.

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