Oubliez les Chanteurs Masqués et La Voix ! Pour toutes sortes de raisons ridicules, voici les chanteurs/chanteuses les plus intéressant(e)s du Québec !
Fidel Lachance
Fidel Lachance est un chanteur de country originaire de l’Estrie. Il entame sa carrière musicale au début des années 90, parallèlement à son travail de signaleur routier. Il est interviewé par Anita Pouliot qui anime une émission de télé communautaire en 1996 au sujet de sa « nouvelle cassette ». Toutefois, ce n’est en 2001 que le grand public fait connaissance avec Fidel et Anita lorsqu’un extrait de l’émission beauceronne est présentée par Marc Labrèche à son émission Le Grand Blond avec un show sournois diffusée à TVA. Il fera même une apparition à La Fureur à Radio-Canada !
Différents créateurs de contenus sur le web prennent le relais et contribuent à faire de Fidel, un phénomène de l’underground québécois !
Fidel exploite son improbable célébrité en fondant Télé Fidélité sur le web où il diffuse sa musique et raconte sa vie palpitante.
Ici, on le voit démontrer les résultats fantastiques de ses cours d’anglais aux « adules » !
Philippe Lalanne
On en sait très peu sur cet artiste qui a émergé à l’époque du Far West de l’internet. C’est en 2006 que Lalanne nous fait cadeau de ce bijou du terroir insolite québécois. Sa chanson titrée Never Forget porte bien son nom. Sa façon de hurler ses paroles sur un fond de synthétiseur cheap aux tonalités insupportables et sa présence malaisante assure que la personne qui est exposée au vidéoclip ne l’oubliera jamais ! J’TE LE JURE, NEVER FORGET !
Madness Reign
Madness Reign est un groupe de métal formé de… Un gars ! Mais ce gars-là, il veut en mautadine ! Il ne ménage pas ses efforts pour produire des clips mémorables. Ce pro du montage amateur (😉), produit son infographie, ses effets spéciaux et même ses effets sonore (avec sa bouche !).
Il s’égosille à chanter avec sa voix nasillarde de canard malade, des paroles macabres sur des riffs de guitares répétitifs. Ce Ozzy Osbourne des pauvres a mis plusieurs de ses chansons en ligne, mais une seule suffit pour déterminer si vous êtes amateurs ou non de sa musique. Personnellement, je le trouve fascinant !
Norman Lamour
Norman Cournoyer, de son vrai nom, est un véritable phénomène. Il débute son étonnante carrière de chanteur à la fin des années 90 alors qu’il est dans la soixantaine. Il se sert d’un logiciel qui créé sa musique pour lui et y ajoute des paroles naïves, chantées tout aussi naïvement. Pour être franc, Norman n’est pas très doué ! Mais sa voix aigüe et chevrotante ainsi que sa candeur naturelle rendent son œuvre intéressante et surtout, indéfinissable !
Son apparition en tant que reporter météo de la semaine à l’émission de Marc Labrèche, La Fin du Monde est à Sept Heures, fait de lui une vedette instantanée ! Sacré Marc, il en a mis des artistes au monde ! De toutes les régions du Québec, les gens se ruent au restaurant Le Madrid sur le bord de la 20 dans le coin de Drummondville pour se procurer l’un de ses 200 albums qui totalisent plus de 2 335 chansons en plus de 75 langues (via un logiciel de traduction primitif) ! Bon… Ils ne se ruent pas tant que ça, mais il s’agissait du seul point de vente des cassettes de Norman !
Norman Lamour a définitivement réalisé son rêve. Il a fait plusieurs apparitions dans les médias, notamment, à l’émission Tout le Monde en Parle à Radio-Canada. Il sera même mis en nomination en 1999 pour le Félix de l’album humoristique de l’année ! Le hic, c’est que lui, ne fais pas ça pour rire !
Norman Lamour s’éteint à l’âge vénérable de 85 ans des suites de problèmes cardiaques le 3 novembre 2015.
Il lègue à la culture québécoises une œuvre vaste et fascinante dont voici quelques extraits :
GI. joe & GI. Jane
Ce duo du quartier Hochelaga est tellement famous (célèbre) qu’au moment de tourner leur vidéo, personne ne les connaissait. Mais leur clip a un côté « cringe » dont raffolent les internautes et il devient rapidement viral !
Les deux rappers se la jouent solide. Ils posent comme des gangsters, vantent leur physique d’une beauté indéniable et prétendent être des vedettes « comme aux States » !
Rotten
Comme son nom l’indique il est pourri ! Il déblatère à un rythme décousu des propos orduriers, sexistes et violents par-dessus des beats génériques. Parfois il tente des refrains chantés… ou plutôt faussés ! Ce qui ne l’aide pas, c’est qu’il peine à lire ses paroles à mesure qu’il chante !
Toujours actif de nos jours, vous pouvez le croiser sur les différents réseaux sociaux. Avant de cliquer, assurez-vous de pas avoir d’oreilles sensibles autour de vous. Les paroles de Rotten ne pas très… familiales !
D Natural
Un autre rapper québécois. Ce gars de Québec a réalisé un clip en 1995 dans l’indifférence générale. Mais tout a changé en 2002 lorsque Louis-José Houde présente sa chanson à Dolloraclip, sur les ondes de Musique Plus.. D Natural tente alors d’étirer la sauce en sortant un nouveau clip, qui n’aura pas le même succès.
Il a même tenté un retour en 2018, mais il est plus difficile d’atteindre le grand public sans l’aide d’un média majeur. Malheureusement, aucun d’eux ne s’intéresse vraiment à son œuvre et il retourne dans l’anonymat pour le bien de tous !
Mariette Ménard et Lucien Alexandre
Il s’agît certainement de la pire performance de cette liste d’un point de vue musical. Peu confiante au début, Mariette offre tout de même une interprétation acceptable de la chanson « Ma colombe est blessée ». Malgré son manque de charisme, elle chante juste et elle connaît les paroles. Lucien de son côté, semble avoir manqué les répétitions. Il ne connait manifestement les paroles ! Cela le force à chanter en retard parce qu’il doit attendre de voir ce que Mariette va dire. Il essaie de camoufler cette lacune en insistant sur les finales des phrases avec sa voix de bovidé en train d’agoniser. Le tout en faisant semblant de jouer de l’orgue ! Tout un musicien !
Voici leur meilleure performance, tirée des archives de la télé communautaire de Terrebonne !
Soirée Canadienne
Soirée Canadienne est une émission mythique présentée sur les ondes de Télé-Métropole (l’ancêtre de TVA), de 1960 à 1983. Chaque semaine, l’équipe de production se rendait dans un patelin du Québec et tournait une émission de variétés, dans laquelle se produisaient les artistes folkloriques locaux. Des dizaines, voire des centaines de personnes ont pu démontrer leurs talent à la province au grand complet, pour le meilleur et pour le pire !
Voici les meilleurs pires extraits que j’ai trouvé !
Germaine Boivin – Ma mère s’en va au marché
Elle n’a pas choisi la chanson la plus facile du répertoire folklorique et n’a peut-être pas passé assez de temps à pratiquer… Pas grave ! On y va pareil ! Go Germaine !
Le leader des Chanteux – Avoine, avoine
Ce folkloriste raconte dans une chanson à répondre, la beauté de la culture de l’avoine. Les semailles, la récolte, la vente, la consommation… Il nous montre même comment il chie son avoine dans une chorégraphie malaisante !
Lise Brisson – À l’auberge de l’écu
On ne peut qu’être impressionné par l’énergie et la vigueur de Ma’am Brisson lorsqu’elle hurle les refrains de cette chanson paillarde avec sa voix tonitruante ! Qu’on apprécie ou non son style vocal, on est forcé d’admettre qu’elle met le party dans la place pas à peu près !
Au cas où ça ne serait pas clair, voici les paroles du refrain de la chanson de cette coquine !
« À l’auberge de l’écu, on apprend à jouer de l’épinette, à l’auberge de l’écu on apprend à jouer du trou lala ! Trou lala ! »
La gigue de Monsieur Paul Bastien
Si vous fermez les yeux en écoutant cette performance, vous aurez immanquablement l’impression d’entendre une parodie de François Pérusse. Toutefois, si vous ouvrez les yeux, vous ne pourrez plus détourner votre regard des magnifiques « stépettes » de Paul le roi de la gigue !
Même chez les mauvais, il y a des meilleurs ! Voyez comment se démarquent ces artistes boudés des stations de radio !Partager cette trouvaille!Partager!Envoyer par courrielEnvoyer!