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L’origine des superstitions les plus répandues

Ces superstitions ont une histoire : Découvrez leurs origines 📜

Malgré les avancées de la science dans nos sociétés modernes, bon nombre de superstitions ont toujours cours aujourd’hui. Si elles sont souvent considérées comme irrationnelles, ces croyances, en vigueur souvent depuis des siècles, sont issues de faits ou d’événements bien identifiables, et voici les origines des 10 superstitions les plus répandues.

Sept ans de malheur pour un miroir brisé

Photo © Blog EV

Si de nos jours, les miroirs servent surtout à se regarder quand vient le temps de se péter un bouton ou de s’assurer que l’on est présentable avant un rendez-vous, dans la Grèce antique, ceux-ci servaient surtout à l’art divinatoire (aussi appelé catoptromancie), et on les utilisait pour prédire le futur. En briser un équivalait donc à briser son avenir. Quant à la durée du mauvais sort, elle vient du peuple romain, qui considérait qu’une personne évoluait par palier de sept ans. Si un individu brisait un miroir, la malédiction devait durer jusqu’à la fin du cycle actuel, soit un maximum de sept ans.

Le fer à cheval porte-bonheur

Photo © Know Mastery

Selon la superstition, le fer à cheval accroché au mur avec les branches vers le haut favoriserait la prospérité, mais comment se simple objet a-t-il obtenu sa réputation de porte-bonheur? Selon la légende, l’empereur romain Néron aurait décidé de forger des fers en or pour ses chevaux afin de montrer l’étendue de sa richesse au peuple. À cette époque, les techniques de pose des fers n’étaient pas encore optimales, et un pauvre paysan aurait trouvé un de ces fers en or sur la route. Il l’aurait revendu pour une somme fabuleuse qui lui aurait permis de vivre confortablement jusqu’à la fin de ses jours, ce qui donna naissance à la croyance.

Éviter de voir la mariée

Photo © iStock

Selon une superstition encore observée de nos jours par de nombreuses personnes, le futur époux ne doit absolument pas voir la mariée avant la cérémonie, sous risque de diminuer la longévité et le bonheur du couple. Cette tradition très ancienne remonte à l’époque où les mariages étaient arrangés par les familles sans que les principaux concernés n’aient leur mot à dire. Il était déconseillé au marié de voir celle à qui il devait unir sa destinée avant le grand moment simplement pour éviter que celui-ci soit déçu par l’apparence physique de sa promise, et renonce à l’épouser parce qu’elle était trop laide.

Le chiffre 13

Photo © Wikipedia

Au Japon, c’est le chiffre 4 qui est censé porter malheur, à cause de sa prononciation qui ressemble phonétiquement à « shi », le mot japonais pour « mort ». Si le treize est considéré malchanceux dans les sociétés occidentales, cela remonte au Nouveau Testament puisque, lors de la Cène, le dernier repas du Christ où il fût trahi puis crucifié, il y avait treize convives à table, soit les douze apôtres (dont Judas) et Jésus. Les traces de cette superstition se font encore sentir de nos jours, alors que plusieurs immeubles n’ont pas de treizième étage, et que certains aéroports n’ont pas de porte d’embarquement numérotée 13.

Vendredi 13

Photo © Allure

On sait maintenant d’où vient la réputation du chiffre 13, mais pourquoi le vendredi au juste? C’est qu’à travers l’Histoire, plusieurs événements tragiques se sont produits un vendredi 13. Les Templiers ont été capturés et tués un vendredi 13 par Philippe Le Bel. C’est un vendredi 13 que Tupak Shakur s’est fait descendre et que le Costa Concordia a coulé. Un vendredi 13 de l’année 1970, une terrible tempête a fait plus de 300 000 morts au Bangladesh. C’est le vendredi 13 novembre 2015 que les attentats de Paris, qui ont fait plus de 130 morts et 413 blessés, ont été perpétrés par le groupe État islamique. La peur du vendredi 13 a même donné naissance à une phobie, nommée la « paraskevidékatriaphobie ».

Renverser du sel

Photo © Parade

Le sel ne sert pas qu’à donner du goût aux aliments, il est également l’objet de superstitions, et en renverser sur la table attirerait la malchance sur le maladroit. Cette croyance remonte à l’époque où le sel était précieux et utilisé comme monnaie (l’étymologie du mot « salaire » provient d’ailleurs de « salarium », qui veut dire sel en latin), et le renverser était un gaspillage semblable à jeter de l’argent par les fenêtres. D’après la Bible, Judas aurait également renversé du sel sur la table lors de la Cène. Heureusement, il existe une façon simple de conjurer le mauvais sort si vous faites tomber la salière : il suffit d’en jeter une pincée par-dessus son épaule gauche.

Toucher du bois

Photo © Recto & Verso

Toucher du bois pour conjurer le mauvais sort et attirer la chance vers soi est une superstition remontant à l’époque où la nature était considérée comme une manifestation du pouvoir divin. Les Celtes considéraient les arbres comme une source de force, et le chêne était associé à Zeus dans la mythologie grecque. Toucher du bois revenait donc à se placer sous la protection des dieux. Certains paysans considéraient que de taper sur du bois suffisait à faire fuir les mauvais esprits. Cette croyance a ensuite été reprise par les chrétiens, qui reproduisaient ce geste pour se protéger de l’adversité, en référence à la crucifixion de Jésus sur une croix en bois.

Croiser un chat noir

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L’origine de la superstition entourant les chats noirs remonte au temps où les gens voyaient de la sorcellerie partout, et où toute personne suspectée de la pratiquer finissait sur le bûcher. Au Moyen Âge, les chats noirs étaient considérés comme les animaux de compagnie des sorcières et les partenaires de leur magie impie. Dans une bulle du pape Grégoire IX en 1233, le chat fut déclaré « serviteur du Diable ». Au début du XVe siècle, Innocent VII intensifia la persécution des chats, mais on ne peut pas dire que l’extermination de millions de ces animaux par l’Église lui porta chance puisque, en faisant disparaître les prédateurs naturels du rat, il causa la grande épidémie de peste noire qui ravagea toute l’Europe dès la fin du XIVème siècle.

Passer sous une échelle

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On pourrait penser que cette superstition relève de la simple prudence puisque, en passant sous une échelle, on court le risque de recevoir des pots de peinture et d’autres outils sur la tête, mais c’est surtout parce que le triangle formé par le mur, le sol et l’échelle en fait un symbole sacré. Des pyramides à la Sainte Trinité, cette forme géométrique a toujours représenté la divinité. Passer sous une échelle reviendrait donc à commettre un sacrilège. Au Moyen Âge, c’était aussi associé à la mort : les condamnés à la pendaison devaient passer sous l’échelle qui servait à tendre la corde contre la potence, tandis que le bourreau la contournait.

Ouvrir un parapluie à l’intérieur

Photo © Olympus Property

Les parapluies sont des objets encombrants et en tenir un à l’intérieur comporte des risques que l’on brise quelque chose ou que l’on éborgne quelqu’un, mais ce n’est pas la raison pour laquelle cette superstition force les gens à s’éclabousser sur le tapis de l’entrée avant de pénétrer dans leur maison. Comme le toit est déjà une protection, le parapluie constitue une deuxième protection inutile. Résultat : les deux s’annuleraient l’une l’autre, et les habitants se retrouveraient alors sans aucune protection, et par conséquent, assaillis par la malchance. Je suppose qu’il y a une forme de logique là-dedans…



De la crainte des chats noirs à la chance des fers à cheval, voici les racines historiques et culturelles des superstitions les plus courantes.
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